Aperçu

Discours d’ouverture prononcé par M. Amedi Camara, ministre de l’Environnement et du Développement durable de la Mauritanie

Le 3ème Forum Régional pour la région du Sahel de l’Initiative africaine pour lutter contre la désertification en vue de renforcer la résilience face au changement climatique dans le Sahel et la Corne de l’Afrique (AI-CD) s’est tenu du 16 au 18 juillet 2019 à Dakar au Sénégal.
Le moment phare de ce forum a été l’engagement politique de haut niveau vis-à-vis de l’AI-CD pris par les pays participants. La participation au forum de M. Amedi Camara, ministre mauritanien de l’Environnement et du Développement durable ainsi que celle de Mme Gogo Banel Ndiaye, première conseillère technique du ministère de l’Environnement et du Développement durable du Sénégal sont la preuve de cette volonté d’engagement.

Environ 60 participants venus de six pays de la région du Sahel ont assisté à ce forum (Burkina Faso, Cameroun, Tchad, Mauritanie, Niger, Nigéria et Sénégal) ainsi que des représentants d’agences internationales, à savoir : l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA), l’Union européenne (UE) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Lors de la séance d’ouverture, M. Phillipe Zoungrana, représentant du CILSS*, a exprimé sa volonté de continuer à soutenir les différents secteurs qui exploitent les diverses connaissances du CILSS dans la lutte contre la désertification. L’intervenant suivant, M. Masakatsu Komori, représentant en chef du bureau de la JICA au Sénégal, a ensuite présenté la tenue de la TICAD 7 en août 2019 (7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique), et a exprimé l’espoir que le forum serait un lieu d’accès aux informations et aux idées sur le partage des connaissances et l’accès aux financements.

Par ailleurs, de hauts responsables gouvernementaux pour l’un, d’un pays participant, la Mauritanie, et pour l’autre, le Sénégal, pays hôte du forum, ont prononcé leur discours. M. Amedi Camara a exprimé l’espoir que chaque pays œuvrerait en faveur de l’objectif commun de lutte contre la désertification par le biais de l’AI-CD. Mme Gogo Banel Ndiaye a pour sa part souhaité la bienvenue à tous les pays participants de la région du Sahel et a souligné le fait que les rencontres entre les pays pour partager et discuter des résultats et des notes de synthèse, comme ce qui se ferait lors de ce forum, sont des moments extrêmement importants dans le processus de lutte contre la désertification.
Au cours du forum, une exposition de produits japonais et sénégalais a été organisée pour encourager les partenariats avec le secteur privé, ce qui constitue une première tentative de ce genre d’évènement dans la région du Sahel dans le cadre de l’AI-CD.

* CILSS : Comité Permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel

 

Faits marquants du forum

(1) Introduction et avancées dans la mise en œuvre de l’AI-CD

Les points focaux ou leurs représentants ont fait état des progrès de chaque pays en ce qui concerne les trois piliers de l’AI-CD : (1) le partage des connaissances, (2) la mise en réseau et (3) l’accès au financement. Un responsable du KEFRI*, représentant pour la Corne de l’Afrique, a présenté les résultats de la réunion régionale pour la Corne de l’Afrique et la compilation en cours des bonnes pratiques qui seront partagées en tant que lignes directrices de l’AI-CD lors de la 14ème Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD COP14). La JICA a présenté un compte-rendu sur la contribution du Japon à l’AI-CD, y compris des activités transrégionales du secrétariat de l’AI-CD, et a présenté une technologie japonaise de prévision des tempêtes de sable et de poussière appelée SPRINTARS. Pour sa contribution, le secrétariat de l’AI-CD a présenté les outils de communication lancés par l’AI-CD ainsi qu’un compte-rendu des progrès du programme d’appui aux ateliers dans les pays.
* Kenya Forestry Research Institute (Institut de recherches agricoles du Kenya en français)

 

(2) Finalisation des notes de synthèse de la base de données de partage des connaissances du CILSS

M. Phillipe Zoungrana, représentant du CILSS, a expliqué les grandes lignes de la base de données sur le partage des connaissances du CILSS. Les participants ont discuté activement de questions telles que les critères de classification, la garantie de la durabilité et la manière de rendre la base de données opérationnelle. Il a expliqué qu’une fois que les notes de synthèse basées sur les discussions du forum seront finalisées, le CILSS sera prêt à développer la base de données.

 

 (3) Présentation des pays et discussions pour une mobilisation des ressources

Le secrétariat de l’AI-CD a fait une présentation portant sur les sources de financement possibles et sur la rédaction des notes de synthèse. Après quoi, chaque pays participant de la région du Sahel a examiné ces notes de synthèse pendant que des organisations internationales (ONU Femmes, FAO et ICARDA) fournissaient des conseils et des retours d’information pour améliorer la situation. Ces organisations internationales ont également évoqué leurs engagements en matière de lutte contre la désertification.

 

 (4) Exposition

Les visiteurs en train de regarder les tracts et les affiches exposés sur les stands d’exposition.

 

Une exposition de produits japonais et sénégalais, pouvant contribuer à la lutte contre la désertification, s’est tenue le premier jour du forum devant la salle de conférence. Des matériaux et des échantillons de cinq sociétés japonaises (Kagome Senegal Sarl, Mitsukawa Co., Ltd., Yamaha Motor Co., Ltd., TERAL Inc. et Tottori Resource Recycling Inc.) ont été exposés. Par ailleurs, les entreprises sénégalaises participantes (Free Work Service, Agro Saafi, Maria Distribution et Esteval) ont reçu un appui dans le cadre des projets de l’ONUDI sur le développement industriel à faibles émissions de carbone et résilient aux changements climatiques en Afrique. Les caractéristiques de ce projet et sa pertinence dans la lutte contre la désertification ont été expliquées par l’ONUDI lors de l’exposition.