Événement parallèle à l’AI-CD à la CNULCD COP14 à New Delhi en Inde ~ Accélérer les efforts mondiaux de lutte contre la désertification pour atteindre les ODD d’ici 2030~

Aperçu

Discours liminaire prononcé par M. Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD)

L’événement parallèle de l’Initiative africaine pour la lutte contre la désertification (AI-CD) lors de la COP14 de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) s’est tenue le 5 septembre 2019 à India Expo Mart en Inde. Une centaine de participants venus d’Afrique et d’autres pays, des organisations de la société civile (OSC), des partenaires de développement, d’universités et d’entités privées ont assisté à la manifestation.

M. Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la CNULCD, a ouvert l’événement parallèle par un discours liminaire. S’appuyant sur sa longue expérience en Afrique, y compris dans la Corne de l’Afrique et dans les régions du Sahel, le Secrétaire exécutif a souligné qu’il importait que les pays africains prennent en main la lutte contre la désertification et a exprimé ses attentes concernant l’AI-CD.

Au cours de l’événement parallèle, des représentants du Kenya, du Sénégal et de la JICA ont inauguré une cérémonie de lancement des « Lignes directrices sur des mesures efficaces de lutte contre la désertification pour un développement durable dans la Corne de l’Afrique » et des « Études de cas ». Les lignes directrices ont été compilées en utilisant les bonnes pratiques collectées et partagées par les pays de la Corne de l’Afrique participant à l’AI-CD, avec les initiatives du ministère de l’environnement et des forêts (MEF) du Kenya et de l’Institut de recherche forestière du Kenya (KEFRI). Ces lignes directrices ont été distribuées aux participants de l’événement parallèle et seront également disponibles sur le site internet de l’AI-CD.

Lors de la table ronde, des représentants de pays africains et d’organisations partenaires telles que la Banque africaine de développement (BAD) et l’Initiative pour un commerce durable (IDH), qui gère le Mécanisme d’assistance technique pour la neutralisation de la dégradation des sols (LDN TAF) du secteur privé, ont pris la parole. Les discussions ont porté sur les moyens de promouvoir efficacement les mesures de lutte contre la désertification et l’adaptation au changement climatique et d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030 en renforçant l’accès au financement et en collaborant avec le secteur privé.

 

Faits marquants du Forum

(1) Ouverture de l’événement

 

L’événement parallèle a débuté par un discours liminaire de M. Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la Convention sur la lutte contre la désertification, co-organisateur de l’AI-CD. Étant donné que le Secrétaire exécutif est originaire de Mauritanie, l’un des pays participant à l’AI-CD gravement touché par la désertification, ce dernier a évoqué son expérience personnelle et a souligné que l’AI-CD devait être davantage promu compte tenu de l’importance de l’appropriation par les pays africains de cette initiative de lutte contre la désertification.

M. Baidy Ba, responsable de la Division des Forêts et de la Conservation des sols, directeur de la Division des Eaux, Forêts, Chasses et de la Conservation des sols du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) du Sénégal, s’est ensuite exprimé. M. Ba a rappelé qu’il n’y avait pas d’autre moyen que de renforcer l’action contre la désertification et de rester concentré sur la gestion des ressources naturelles et sur la réhabilitation des terres dégradées.
Enfin, Mme Misa Kemmiya, directrice principale du Département de l’environnement mondial de la JICA, a fait des remarques liminaires. Faisant référence au message de la TICAD VII tenue à Yokohama en août 2019, peu avant la COP14, Mme Kemmiya a souligné l’importance d’une approche intégrée de la lutte contre la désertification dans le cadre de l’adaptation au changement climatique et d’un partenariat pour l’harmonisation des efforts en cours des partenaires de développement et du secteur privé. Elle a également exprimé l’espoir de renforcer les partenariats et les efforts mondiaux pour obtenir des résultats concrets grâce à l’AI-CD.

 

(2) Lancement des Lignes directrices et des Études de cas de l’AI-CD

Coupé du ruban par des représentants du Sénégal, du Kenya et de la JICA lors de la cérémonie de lancement des Lignes directrices de l’AI-CD

 

Les « Lignes directrices sur les mesures efficaces de lutte contre la désertification pour un développement durable dans la Corne de l’Afrique » et des « Études de cas » ont été compilées en utilisant les bonnes pratiques collectées et partagées par les pays participants de la Corne de l’Afrique. La compilation des lignes directrices a été organisée par les hauts responsables du MOEF et du KEFRI et par un engagement profond des pays participants de la Corne de l’Afrique, dans le but de mettre à disposition les connaissances partagées pour la planification et la mise en œuvre des politiques.

Une cérémonie de lancement des Lignes directives a eu lieu pendant laquelle M. Baba Ba (Sénégal), Dr. Lucy Ng’ang’a (Kenya) et Mme Kemmiya (JICA) ont procédé au coupé du ruban. Les Lignes directrices ont été distribuées aux participants de la manifestation.

 

(3) Mises à jour de l’AI-CD

 

Le KEFRI, le MESD et la JICA ont fait état des avancements de l’AI-CD. Les efforts d’accès au financement, y compris la préparation des notes conceptuelles dans le but de développer des projets pouvant être financés, ont été mis en exergue tant pour la région de la Corne de l’Afrique que pour celle du Sahel. La JICA a présenté sa contribution à l’AI-CD, y compris son rôle de secrétariat, en facilitant les possibilités de formation au Japon et en fournissant un système d’information sur les tempêtes de sable et de poussières appelé SPRINTARS en coopération avec l’Université de Kyushu au Japon. Des informations supplémentaires sur SPRINTARS sont disponibles sur le site internet de l’AI-CD.

 

(4) Table ronde

 

Tout en tenant compte des défis et des bonnes pratiques des pays africains, les discussions ont porté sur la manière de promouvoir efficacement les mesures de lutte contre la désertification et l’adaptation au changement climatique mais également de réaliser les objectifs de développement durable d’ici 2030 en renforçant l’accès au financement, en collaborant avec le secteur privé et en utilisant la science et la technologie.
Les discussions entre les experts ont accueilli des représentants de pays africains, du Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Initiative pour le commerce durable (IDH). L’IDH gère le mécanisme d’assistance technique (TAF) du Fonds pour la neutralité de la dégradation des terres, un fond d’investissement privé créé dans le cadre de la Convention sur la lutte contre la désertification. Des intervenants du Soudan du Sud et du Burkina Faso ont d’abord présenté les défis auxquels étaient confrontés les pays africains, puis une discussion a débuté sur la manière de lutter contre la désertification et le changement climatique en élaborant des projets pouvant être financés et en les développant en coopération avec les mécanismes financiers et le secteur privé sous l’initiative des pays africaines. La BAD et l’IDH ont donné leur avis sur la manière de promouvoir un partenariat multisectoriel et une mobilisation efficace des financements. L’ICARDA a également estimé qu’il était important de mettre en œuvre des projets innovants utilisant des technologies et des approches innovantes afin d’impliquer le secteur privé. Enfin, Mme Lucy Ng’ang’a a exprimé sa gratitude aux participants avec les mots forts suivants : « Ensemble, nous continuerons à discuter de la question de la lutte contre la désertification ».

 

Intervenants

1. Dr. George Louise Tokporo Tadu, chercheur confirmé, responsable de la recherche sur les racines et les cultures horticoles, Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Soudan du Sud
2. M. Goungounga Justin, Secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable (SP-CNDD), Ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Burkina Faso
3. M. Enrico Bonaiuti, spécialiste en évaluation de suivi et apprentissage, Unité de suivi, d’évaluation et de compte-rendu d’impacts, Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA)
4. M. Arona Soumare, Responsable principal du climat et de la croissance verte, Département du changement climatique et de la croissance verte, Groupe de la Banque africaine de développement
5. Mme Dagmar Mooij, Chargé de programme, IDH, Fonds LDN, Mécanisme d’assistance technique

Modératrice

Dr. Lucy Ng’ang’a, directrice par intérim, Accords multilatéraux sur l’environnement, Ministère de l’environnement et des forêts, Kenya