Atelier de l’AI-CD tenu les 25 et 26 novembre 2021 au Nigéria

Un atelier national de deux jours sur l’Initiative africaine pour lutter contre la désertification (AI-CD), organisé par le ministère fédéral de l’Environnement (FME) de la République du Nigéria, s’est tenu les 25 et 26 novembre à l’hôtel Bolingo, à Abuja.
Il était organisé par le département de la Désertification, de la Dégradation des Terres et de la Gestion de la Sécheresse (DLD&DM) du FME, en collaboration avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), sur le thème « Faciliter le développement des ressources naturelles dans les zones arides du Nigéria grâce à des partenariats public-privé et à l’accès aux résultats de la recherche ».

Ce deuxième atelier pays de l’AI-CD au Nigéria a réuni 61 participants issus de ministères et d’agences fédérales, d’universités et d’instituts de recherche, d’organisations de la société civile (OSC), d’organismes donateurs, du corps diplomatique et du secteur privé.

Les objectifs de l’atelier étaient les suivants :

  1. Promouvoir la participation du secteur privé au développement et à la gestion des ressources naturelles des zones arides ;
  2. Stimuler l’engagement des agences de financement concernées pour la mise en œuvre d’initiatives nationales de gestion durable des zones arides par l’établissement de partenariats efficaces ;
  3. Améliorer le partage d’informations et la coopération entre les parties prenantes grâce à une collaboration renforcée ;
  4. Identifier les parties prenantes intéressées et les sensibiliser à la valeur et aux avantages des ressources naturelles dans les zones arides ;
  5. Promouvoir des mécanismes innovants pour le financement par le secteur privé du développement des zones arides ;
  6. Améliorer l’accès des parties prenantes et des décideurs aux résultats de la recherche.

Participants à l’atelier de l’AI-CD issus de diverses institutions (Crédit photo : M. Emmanuel)

Points marquants du premier jour

Le discours de bienvenue a été prononcé par le Secrétaire Permanent, représenté par la directrice du DLD&DM du ministère fédéral de l’Environnement, Mme Mabel Okiriguo Emmanuel. Après les mots d’introduction et les prières dirigées par le modérateur, la parole a été donnée aux officiels pour prononcer leurs discours. M. Taigo Sasaki, le représentant principal du bureau de la JICA au Nigéria, a donné son message en tant que co-organisateur de l’AI-CD. Les représentants de l’Agence météorologique nigériane (NiMet), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Fondation pour la conservation des fleuves nigérians (FCNR) ont délivré des messages de bonne volonté. Enfin, l’honorable ministre de l’Environnement, représenté par le directeur du DLD&DM, a prononcé un discours d’ouverture et déclaré que l’atelier était enfin ouvert.

Juste après la cérémonie d’ouverture, une photo de groupe a été prise, suivie d’une pause thé. Ensuite, la première présentation « Renforcer la collaboration entre les institutions engagées dans la lutte contre la désertification, y compris l’Institut de recherche » a été donnée par Mme Gloria Ujor. La deuxième présentation « La promotion de l’implication du secteur privé et de l’investissement dans le développement des ressources naturelles des zones sèches » a été donnée par M. Christopher Ameh. Après chaque présentation, les participants ont activement posé leurs questions et ont eu des discussions avec les présentateurs.

La première journée s’est terminée par la formation de groupes de travail sous la direction du secrétaire du groupe et par une remarque finale du modérateur.

Participants de l’atelier de l’AI-CD pendant le programme d’ouverture (Crédit photo : M. Emmanuel)

Points marquants du deuxième jour

Le deuxième jour a commencé par un récapitulatif des activités du premier jour par les participants, suivi de discussions en groupe de travail. Pour les discussions en groupe, les participants ont été divisés en trois groupes pour réfléchir aux sujets suivants :
Groupe 1 : Exemples d’investissements dans le développement des zones arides et comment le secteur privé peut être encouragé à améliorer ses efforts d’investissement
Groupe 2 : Questions émergentes sur la collaboration et les moyens de les aborder
Groupe 3 : Contraintes liées à l’utilisation des résultats de la recherche pour la lutte contre la désertification, et moyens de les surmonter

Discussion de groupe lors du deuxième jour (Crédit photo : M. Emmanuel)

Après les discussions, les groupes ont présenté leurs rapports respectifs en plénière. Les rapports ont été commentés par les présentateurs du premier jour, Mme Gloria Ujor et M. Christopher Ameh, suivis de nouvelles discussions entre les participants. La présentation d’un communiqué a été faite par le secrétaire du groupe. Enfin, le point focal de l’AI-CD au Nigéria a prononcé le discours de clôture de l’atelier.

Au cours de cet atelier, quatorze (14) conclusions principales ont été citées par les participants, à savoir :

  1. L’institution clé au Nigéria, le département de la Désertification, de la Dégradation des Terres et de la Gestion de la Sécheresse (DLD&DM) du ministère fédéral de l’Environnement (FME), devrait poursuivre ses efforts pour identifier d’autres institutions qui soutiennent la lutte contre la désertification.
  2. Des efforts doivent également être faits pour identifier les principales ONG, y compris les groupes de femmes.
  3. Des rapports périodiques sur la collaboration entre les institutions chargées de la lutte contre la désertification sont importants pour évaluer les progrès accomplis.
  4. La première étape de la collaboration doit se faire entre les organisations clés au sein du FME, c’est-à-dire le DLD&DM et l’Agence nationale de la grande muraille verte (NAGGW). Celles-ci doivent « entraîner » d’autres institutions pertinentes à se joindre à la collaboration.
  5. L’atelier de l’AI-CD a noté l’importance de s’engager dans le type de collaboration qui sera efficace dans la lutte contre la désertification parmi les institutions.
  6. Dans la mesure du possible, la collaboration doit être mesurée, vérifiée et faire l’objet d’un rapport sur les progrès réalisés.
  7. Il y a une forte demande pour que les instituts de recherche fournissent des conseils sur les moyens d’améliorer la lutte contre la désertification sur la base des résultats de la recherche.
  8. La recherche visant à générer des données et des informations scientifiques précises sur la désertification devrait être renforcée.
  9. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour rationaliser les activités des institutions qui contribuent à la lutte contre la désertification au Nigéria afin de s’assurer qu’elles adoptent la bonne approche en matière de collaboration.
  10. Des suggestions ont été faites pour améliorer la participation et les investissements du secteur privé dans la gestion des zones arides au Nigéria, notamment des exonérations fiscales, des exemptions de droits de douane sur les produits importés, un programme BOT (Build-Operate-Transfer), des prêts à faible taux d’intérêt et un moratoire.
  11. Tout en renforçant la collaboration, une attention particulière devrait être accordée à la maintenance d’une base de données sécurisée pour éviter le piratage.
  12. Un appel fort est également lancé aux partenaires du développement (par exemple, la JICA) pour qu’ils continuent à soutenir les efforts de collaboration dans la lutte contre la désertification.
  13. Le gouvernement devrait augmenter le financement de la recherche.
  14. Un renforcement des capacités des instituts de recherche et des chercheurs est nécessaire, et doit être soutenu par le gouvernement et le secteur privé.

 

Le point focal de l’AI-CD au Nigéria (Crédit photo : M. Emmanuel)