Le 15 mars 2022
Équipe de soutien du Secrétariat de l’AI-CD

 

VUE D’ENSEMBL

La conférence finale pour la région du Sahel de l’Initiative africaine pour lutter contre la désertification (AI-CD) s’est déroulée en ligne le 15 mars 2022, sous la présidence du ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) du Sénégal, en tant que centre régional du Sahel.  Étaient présents environ 40 participants composés des Points Focaux (PF) de l’AI-CD ou de leurs représentants du Burkina Faso, du Cameroun, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, et du Sénégal, du Kenya en tant que centre régional de la Corne de l’Afrique, de l’ambassade du Japon au Sénégal, de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et des agences internationales, à savoir :  l’Union africaine (UA), la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et SOS Sahel.

Au cours de cet événement, les accomplissements et les réalisations significatifs des activités de l’AI-CD ont été mis en évidence du point de vue du réseautage, du partage des connaissances et de l’accès au financement, tandis que les perspectives et les défis des activités futures ont été discutés entre les participants. Enfin, des mesures concrètes pour aller de l’avant ont été présentées.

 

POINTS MARQUANTS DU FORUM

(1) Séance d’ouverture

Tout d’abord, M. Baba Ba, représentant du centre régional de l’AI-CD pour la région du Sahel, a présenté brièvement le  programme de la journée qui consistait en des discussions entre les points focaux et les agences internationales. Il a également noté que le forum devait être l’occasion de montrer les progrès réalisés et d’établir une feuille de route pour l’avenir.

Ensuite, Son Excellence M. Osamu Izawa,  ambassadeur du Japon au Sénégal, a présenté ses salutations et a exprimé son immense plaisir de participer au forum. Au cours de son allocution, il a souligné que cet événement n’aurait pas été possible sans l’étroite collaboration des différentes entités. Il a terminé ses salutations en adressant ses plus chaleureuses félicitations au MEDD, à la JICA, aux partenaires de développement et aux points focaux.

 

M. Baba Ba a ensuite prononcé un discours d’ouverture au nom du ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD).  Il a rappelé le contexte de l’AI-CD, en particulier son approche inclusive qui adopte le réseautage, le partage des connaissances des bonnes pratiques et l’amélioration de l’accès au financement.  Il a terminé en exprimant ses remerciements les plus chaleureux à tous les participants et a déclaré ouvert le forum.

 

(2) Progrès et réalisations de l’AI-CD dans la région du Sahel et la Corne de l’Afrique

Au début de la session, M. Sangare de l’Institut du Sahel (INSAH) et représentant du CILSS a passé en revue sa contributiondans le cadre de l’AI-CD à la dissémination des connaissances entre les pays membres.  Il a également illustré les missions du CILSS en présentant les outils suivants : l’outil GEO-AOS pour le partage des connaissances, et l’outil de la plateforme régionale (bibliothèque numérique) pour la capitalisation et le suivi des meilleures pratiques. Ensuite, M. Hubert, secrétaire exécutif et également représentant du CILSS, a informé de la disponibilité d’une bibliothèque numérique et a suggéré de travailler en synergie avec les acteurs concernés.

Mme Josephine Wanjiku, membre du centre régional de l’AI-CD pour la région de la Corne de l’Afrique, a présenté les similitudes des pays membres en matière de sécheresse et de dégradation des terres, ainsi que les progrès et les réalisations de l’AI-CD depuis 2016 dans la région à travers notamment la conduite d’ateliers, la création du manuel de l’AI-CD sur la lutte contre la désertification et de brochures, et le partage de bonnes pratiques par le biais d’une page Websur le site Web du KEFRI. Elle a également souligné la cohérence du réseau entre les pays de la Corne de l’Afrique.

Ensuite, M. Baba Ba a expliqué les réalisations de l’AI-CD dans la région du Sahel, à savoir : l’organisation de plusieurs forums, l’élaboration de notes conceptuelles de projet par les pays participants et la production de deux courts métrages sur la désertification au Mali et au Nigeria. Enfin, il a fait état de l’acquisition d’un fonds de la FAO par le Mali et a résumé la marche à suivre pour exploiter les résultats de cette initiative.

Le secrétariat de l’AI-CD a présenté les réalisations interrégionales à travers diverses activités, notamment des forums régionaux, un webinaire le 1er mars 2022 organisé en collaboration avec le CILSS, le développement de courts métrages, des sessions de formation pour le renforcement des capacités, etc. Le secrétariat a également présenté les progrès au niveau de l’accès au financement avec l’exemple du projet du Mali comme mentionné par M. Baba Ba. Enfin, le secrétariat a remercié les partenaires de développement et toutes les parties prenantes, en particulier les points focaux, pour leurs efforts considérables et a recommandé d’encourager de nouvelles activités.

 

(3) Progrès et réalisations des pays membres de l’AI-CD

M. Kaba Diallo, le point focal du Mali, a présenté les réalisations du pays dans le cadre de l’AI-CD, en mettant l’accent sur la production d’un court métrage qui vise à contribuer à la visibilité des activités de l’AI-CD et à favoriser l’accès au financement. Il a également signalé l’approbation par la FAO de la demande de projet d’une ONG malienne et a fait part de la mise en place du groupe de soutien de l’AI-CD visant à encourager les efforts en faveur du développement durable.

M. Dambatia Lazare Tagnabou, le point focal du Burkina Faso, a partagé les résultats d’un forum scientifique pour travailler en synergie au sein d’une plateforme nationale dans laquelle toutes les informations sur la dégradation des terres sont partagées. Il a également présenté d’autres activités telles qu’une analyse communale de la dégradation des terres, une campagne de diffusion radiophonique et l’élaboration de deux notes conceptuelles qui ont été transmises aux partenaires de développement pour l’obtention de financements. Le partage des bonnes pratiques et la promotion d’acteurs permanents pour la restauration des terres ont également été présentés comme des moyens d’avancer.

 

La présentation de Mme Regina O. Nwaneri, représentante du point focal du Nigeria, a illustré les résultats positifs, en particulier la promotion du partage des connaissances sur les bonnes pratiques et l’autonomisation pour la gestion de la dégradation des terres, par le biais de nombreux ateliers dans le pays qui ont couvert divers thèmes tels que la dégradation des terres, la désertification et les ressources des terres sèches. Elle a également mentionné que l’AI-CD avait contribué à sensibiliser les gens à la dégradation des terres et a exprimé sa reconnaissance à la JICA.

M. Maihouloum Gaou Killadje, le point focal du Tchad, a axé sa présentation sur l’élaboration d’un projet de note conceptuelle pour le projet de restauration des écosystèmes terrestres. Il a également souligné les résultats du partage des connaissances et du réseautage dans le cadre de l’AI-CD en donnant l’exemple d’un atelier de terrain. Enfin, des activités de planification telles que l’organisation de formations et la création d’un inventaire de la dégradation des terres ont été illustrées.

M. Baba Ba, le point focal du Sénégal, a tout d’abord salué la participation des différentes parties prenantes aux forums régionaux précédents. Ensuite, il a expliqué que le Sénégal avait acquis de nombreuses expériences de projets dans le pays dans le cadre de l’initiative et avait bénéficié de l’implication et des contributions de la population locale et des associations. Il a également partagé la voie à suivre, y compris l’adaptation des technologies et l’élaboration d’une approche inclusive.

La présentation de M. David Payang, le point focal du Cameroun, a montré les efforts du pays pour combattre la désertification et promouvoir la restauration des terres en participant à différents forums régionaux, en organisant des ateliers, en plantant des arbres, ainsi qu’en collaborant avec des agences internationales comme le CILSS et la JICA qui fournissent les formations nécessaires. Il a également mentionné une activité de sensibilisation du grand public comme moyen d’avancer.

En raison de problèmes techniques, les points focaux du Niger et de la Mauritanie n’ont pas été en mesure de faire leur présentation. Le secrétariat a fait savoir que leur matériel de présentation sera partagé avec les participants.

 

(4) Possibilités pour les pays de l’AI-CD d’accélérer les efforts de lutte contre la désertification afin de renforcer la résilience au changement climatique et d’accéder aux financements

M. Jean-Marc Sinnassamy, représentant du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), a fait une présentation sur la situation actuelle du FEM et a mis en évidence la voie pour un monde équitable sur l’utilisation du carbone suggérée par le schéma de financement principal (FEM-8). En outre, il a présenté un cadre conceptuel et un mécanisme de financement basé sur les programmes intégrés du FEM, y compris la réduction de la dégradation des terres.

M. Elvis Paul Tangem, représentant de l’Union africaine (UA), a présenté les opportunités de financement de l’UA dans le cadre de la Grande Muraille Verte (GMV) qui met l’accent sur la mise en place de terres forestières.  Il a expliqué la nécessité d’un système de suivi des coûts et des bénéfices de l’investissement, ainsi que les mécanismes de financement pour la restauration des terres forestières. Pour finir, il a partagé la vision et le rôle de l’initiative de la Grande Muraille Verte.

M. Rivaldo Kpadonou, représentant de la Banque africaine de développement (BAD), a commenté le rôle de la BAD en tant que principale institution financière pour la mise en œuvre de programmes liés à la désertification, ainsi que sa stratégie d’investissement dans les thèmes connexes.

M. Hubert, représentant du CILSS, a également fait un commentaire sur l’étroite collaboration entre le CILSS et la BAD, ainsi que sur la situation actuelle de l’AI-CD qui dispose de ressources sur les techniques et les stratégies permettant de travailler en collaboration avec les institutions de financement.

Après la présentation et les commentaires de plusieurs partenaires de développement, une discussion ouverte a eu lieu. Au cours de cette session, les participants ont discuté de l’importance de l’approche synergique afin d’accéder aux financements.

 

(5) Séance de clôture

M. Baba Ba a résumé les actions à entreprendre par les parties prenantes de l’AI-CD, selon les trois piliers de l’AI-CD, pour aller de l’avant. Le secrétaire a également informé les participants des événements importants à venir pour l’AI-CD en 2022, tels que la COP15 et la TICAD 8.

M. Takahiro Ikenoue, du Département de l’environnement mondial du siège de la JICA, a exprimé sa profonde gratitude à toutes les parties prenantes pour avoir permis au forum d’atteindre de tels résultats.

Enfin, M. Baba Ba, au nom du MEDD, a prononcé le mot de fin en saluant la participation de toutes les parties prenantes.