[SÉNÉGAL-JICA] L’approche d’égalité des chances encourage les Résidents locaux à gérer l’environnement naturel avoisinant de façon durable

#Approche participative #Egalité des chances

Points saillants de l’histoire
  • Pour harmoniser la conservation des sols et l’amélioration des moyens d’existence des communautés locales, le Gouvernement du Sénégal et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) ont développé une Approche d’égalité des chances ou PRRIE, précédant la promesse “Aucun laissé-pour-compte” inscrite dans l’Agenda pour le Développement Durable en 2030 ou les ODD
  • L’approche PRRIE, caractérisée par son rapport efficacité-cout élevé, est une méthode de vulgarisation systématisée; à travers la coopération japonaise au Sénégal et qui avait été ultérieurement personnalisée pour le Malawi et Madagascar
  • Principales réalisations: Plantation de 241 000 arbres en 3 ans, et plus de la moitié des résidents qui ont participé à la formation sur le reboisement ont continué à pratiquer les techniques au Sénégal 1 ou 2 ans après la formation

 

Résumé du Projet

Qu’imaginez-vous quand vous entendez forêts du Sénégal? Comme la plupart des pays africains, le Sénégal est constitué de 45% de zones forestières qui ont souffert de la déforestation dans les années 90. Ses forêts ont diminué à cause de l’abattage, des incendies, du développement agricole et du surpâturage. En retour, la destruction de la forêt a causé la dégradation des sols qui a entrainé une baisse de la productivité agricole. Afin de renverser la tendance, la JICA et le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature des Bassins de rétention et des Lacs Artificiels du Sénégal ont mis en œuvre le Projet Communautaire de Développement Forestier Intégré ou PRODEFI (PROjet Communautaire de DÉveloppement Forestier Intégré), phase I (2000-2005) et phase II (2005-2008). Ce projet visait à améliorer l’environnement et les conditions d’existence des populations locales à travers la promotion de la foresterie communautaire et les activités génératrices de revenus par l’adoption d’une approche communautaire de développement rural dénommée PRRIE, ou Développement Rural Participatif et Gestion des Ressources par la Formation Intégrée pour l’Egalité des Chances.

 

Détails du Projet

Qu’est-ce que le PRODEFI?

Le PRODEFI est un projet mis en œuvre par la JICA et le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de rétention et des Lacs Artificiels du Sénégal. Il visait à promouvoir certaines activités des résidents locaux ; telles que le reboisement, qui étaient pertinentes en matière de gestion des ressources naturelles. Après sa première phase de mise en œuvre de 2000 à 2005, la 2ème a commencé en 2005, ciblant 30 villages le long du Fleuve Bao Bolong dans le département de Nioro, Région de Kaolack. Le projet visait à jeter les bases sur lesquelles les activités de gestion durable des ressources naturelles sont mises en œuvre par les résidents locaux même après l’achèvement du projet.

 

Quelles activités sont menées par le PRODEFI?

1. Elaboration d’une Approche Communautaire de Développement Rural: PRRIE

Une approche communautaire de développement rural appelée PRRIE, ou Développement Rural Participatif et Gestion des Ressources par la Formation Intégrée pour l’Egalité des Chances, a été élaborée à travers le PRODEFI par M. Naoto Noda de Hitonomori Co., Ltd. et cela a été appliqué à deux projets de la JICA au Malawi et à Madagascar. Le PRRIE renforce les capacités fondamentales des populations à travers une série de formations comme première phase. Et cherche plus d’assistance, comme seconde étape, si possible démontre les réactions positives après la participation aux formations.

2. Formations dans les villages

La principale activité du PRODEFI portait sur la formation. Les formations du PRODEFI étaient organisées sur la base des cinq principes simples suivants du PRRIE, afin d’assurer l’égalité des chances à tous, tout en réalisant un rapport efficacité-coût élevé.

Les formations devraient i) satisfaire les besoins locaux, ii) utiliser les ressources disponibles localement, iii) être organisées dans les villages où vivent les personnes concernées, iv) ne pas choisir les participants, et v) cibler la majorité de la population.

Tout le monde devrait participer aux formations du PRODEFI, ainsi, le pourcentage de résidents locaux qui acquièrent diverses techniques à travers la formation augmente en conséquence dans chaque village. Que s’est-il passé en terme de résultat? Les résidents locaux ont commencé à pratiquer les techniques acquises à travers les formations individuelles ou en groupes dans divers endroits du village et communiquer les uns avec les autres et/ou témoigner les succès des uns et des autres.

Les thèmes de formation du PRODEFI varient des activités de gestion des ressources naturelles (telles que le reboisement, la production de semis et la lutte contre l’érosion) aux activités génératrices de revenus, notamment, la culture et la transformation de légumes et arbres fruitiers et l’aviculture. En couvrant ce large éventail de thèmes dans les formations, le PRODEFI a appuyé globalement la vie des résidents locaux.

3. Appui aux actions menées par les résidents locaux qui ont participé à la formation

Après la formation, les résidents locaux ont pratiqué les techniques qu’ils ont acquises. Le PRODEFI a suivi attentivement les activités menées par ces résidents, et a vérifié les types de difficultés auxquelles les résidents ont fait face et comment ils les ont abordé. Pour les problèmes qui n’ont pas pu être abordés par les résidents seuls, le PRODEFI a apporté un suivi sous forme d’assistance technique et/ou la fourniture d’informations, le cas échéant.

Durabilité des Actions entreprises par les Résidents

Voilà comment le PRODEFI a appuyé les résidents locaux afin que les activités, telles que la plantation d’arbres et la culture de légumes, initiées après la formation soient éventuellement mises en œuvre constamment par les résidents eux-mêmes. En effet, 52,8% des résidents locaux qui ont participé à la formation sur le reboisement ont pratiqué les techniques qu’ils ont acquises même 1 à 2 ans après la formation, et par conséquent 241 000 arbres ont été plantés par les résidents de 2005 à 2007.

 

Rédigé par Takuya Shiraishi
Equipe de soutien du Secrétariat de l’AI-CD