Réunion de suivi de l’AI-CD à la CNULCD COP 14 à New Delhi en Inde ~Discussions interrégionales portant sur la seconde moitié de la période de mise en œuvre de l’AI-CD~

Aperçu

La réunion de suivi de l’Initiative africaine pour lutter contre la désertification en vue de renforcer la résilience face au changement climatique dans le Sahel et la Corne de l’Afrique (AI-CD) s’est tenue à New Delhi en Inde le 3 septembre 2019 lors de la 14ème Conférence des Parties (COP-14) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD).

À mi-parcours de la mise en œuvre de l’AI-CD (2016-2022), des représentants de la Corne de l’Afrique, de la région du Sahel et de la JICA ont présenté des mises à jour et tenu des discussions transrégionales sur les prochaines étapes à franchir dans la seconde moitié du temps imparti pour la mise en œuvre de l’AI-CD, en mettant l’accent sur le défi principal que constitue l’accès au financement. La réunion a été clôturée par les modérateurs suivants, Dr. Chagala du Kenya et M. Dia faisant partie de l’AI-CD, et un consultant pour le Sahel qui a souligné que l’AI-CD devait accélérer la mise en œuvre de ses activités au cours de la seconde moitié de l’AI-CD afin que cette dernière produise un impact réel sur le terrain.

 

Présentation du Forum

Mme Joséphine , représentante de la région de la Corne de l’Afrique, a présenté les mises à jour et les plans futurs de la région

Les grandes lignes du Forum sont les suivantes :

(1) Mises à jour de l’AI-CD

Les représentants des pays participants et de la JICA ont partagé leurs mises à jour des activités de l’AI-CD.

Dr. Chagala, de l’Institut de recherches forestières du Kenya (Kenya Forestry Research Institute (KEFRI)), a présenté les principales activités qui ont été réalisées jusqu’à présent dans la Corne de l’Afrique, Cela incluait les efforts de chaque pays pour élaborer des descriptions sommaires de projets proposés et de difficultés liées à l’accès au financement auxquelles les pays étaient confrontés. Un atelier national a eu lieu au Soudan du Sud en juillet 2018 pour permettre une vaste consultation des parties prenantes et identifier ainsi les projets prioritaires dans le pays, ce qui constitue un bon exemple de processus d’élaboration de projets pouvant être financés conformément au principe d’appropriation nationale des projets. Le rôle du KEFRI en tant que facilitateur dans le partage des bonnes pratiques des responsables des archives – qui a conduit à l’élaboration de Lignes directrices et d’études de cas sur des mesures efficaces de lutte contre la désertification dans la région – a été souligné.

BA, du ministère de l’Environnement et du Développement durable du Sénégal, a fait état de trois forums régionaux organisés par l’AI-CD dans la région du Sahel jusqu’à présent. Les pays du Sahel ont élaboré un cadre de référence de l’AI-CD, préparé des descriptions des projets de chaque pays et accepté de travailler à la création d’une plateforme de partage des connaissances gérée par le Comité Permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS). M. Ba a également présenté les résultats des deux ateliers nationaux tenus au Nigéria en avril 2019 et au Burkina Faso en juillet 2019 dans la région du Sahel.

Mme Miura, de la JICA, a expliqué que le secrétariat de l’AI-CD, soutenu par la JICA, a aidé les pays participants à renforcer le partage des connaissances grâce à un développement conjoint avec l’ICARDA, d’un carrefour des savoirs de l’AI-CD. Mme Miura a également évoqué l’assistance fournie aux pays -par le biais de la coopération avec d’autres partenaires de l’AI-CD- dans l’élaboration des descriptions de projets afin de rechercher des fonds auprès des donateurs. Un système de prévision des tempêtes de sable et des poussières (SPRINTARS) dans la région du Sahel, désormais disponible sur le site internet de l’AI-CD, a été introduit.

 

 (2) En avant vers 2022

La deuxième session de la réunion a été consacrée aux discussions sur les principaux défis auxquels sont confrontés les pays membres, avec l’accent mis sur l’accès au financement et sur le renforcement des capacités.

En ce qui concerne l’accès au financement, les représentants de l’Éthiopie ont déclaré qu’ils luttaient toujours pour obtenir des fonds des donateurs. M. Izumi, du Secrétariat de l’AI-CD, a indiqué que les institutions intermédiaires en Afrique, qui ont une expérience de la situation et des politiques en Afrique, peuvent être utiles pour élaborer des propositions de projet et établir des partenariats avec des donateurs pertinents pour la mise en œuvre de projets.

En ce qui concerne le renforcement des capacités, l’Erythrée et le Kenya ont souligné l’importance de renforcer la capacité de collecte de fonds, tandis que le Kenya a souligné la nécessité d’être proactif en tant que centre de coordination et d’avoir des plans de financement à court, moyen et long terme.

[i]Burkina Faso, Cameroun, Ethiopie, Erythrée, Kenya, Sénégal, et Soudan du Sud